Call Me
Mr. Night
Auteur:
Lizzie Weir
Disclamer:
Pas de pépete perso pas à moi !
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« Cours
petite fleur ! Cours
»
« Je ne fais que ça
je vous le jure
» pensa
très fort Elizabeth.
Les larmes qui séchappaient de ses yeux allaient
danser dans lair au
fur et à mesure quelle prenait de la vitesse. Lair
venait caresser
ses joues avec violence et froideur. Ses jambes
manquaient de semmêler,
elle-même manquait de tomber, de glisser ou de seffondrer,
de peur, de
crainte et deffroi. Malgré ses sentiments qui la
freinaient, la rendant
lourde, elle ne sarrêta pas. Non, sarrêter
aurait été signé son
arrêt de mort. Elle glissa dans une flaque deau, séclaboussant
et
se rattrapa de justesse pour tourner au coin dune
ruelle. Le vapeur qui
séchappait du fond de son corps représentait et
sa sueur et sa fureur.
Elle fut bientôt fatiguée et dut se résigner pour de
bon en remarquant
lhorrifiante impasse qui se dressait devant elle,
cette effrayante
impasse qui scellait son destin pour cette nuit froide.
Elle se retourna brusquement, haletant comme jamais elle
navait haleté.
Son cerveau lui ordonna de reculer et elle obéit jusquà
ce coller
contre le mur froid et humide qui avait arrêté sa
course. Elle voulait
entrer dedans, se fondre dans lui mais hélas cétait
physiquement
impossible. Au clair dun rayon de lune, une
silhouette noire se détacha
parmi les autres formes inconnues de la nuit. Elizabeth
arrêta de bouger
et simmobilisa pour de bon. Elle pouvait entendre
le souffle de son
poursuivant dici. Un souffle cruel et empli de désir
impropre
elle se
sentit plus seule que jamais.
« Mon Dieu, faîtes quil me laisse en paix
oh
mon Dieu, je suis
tellement effrayée
»
La silhouette sapprocha, jouant avec les rayons de
lune, les plus
audacieux passant sur lui et les plus craintifs lévitant
soigneusement.
Ce très bon jeu faisait peur à Elizabeth, découvrant
une seconde le
visage dun homme quelle connaissait bien et
une autre seconde la
silhouette dun parfait inconnu. Elle baissa les
yeux vers le sol, les
pieds de cet homme nétaient plus quà un mètre
delle. Elle riva
brusquement son regard dans les yeux clairs de lhomme.
Il fit un rictus
presque libidineux
Elizabeth cria alors comme elle navait
jamais
crié.
*
John se réveilla en sueur et posa une main sur son
abdomen contracté en
poussant un râle. Son corps entier était bandé et il
éprouvait un vil
plaisir après ce cauchemar sortit des profondeurs. Un
cauchemar quil
rêvait depuis voilà une semaine, une semaine dans un
fantasme presque
infâme mêlé à un désir cruel. Toute les nuits depuis
une semaine, il
rêvait du viol dElizabeth Weir. Assis au milieux
des draps trempés de
sueur, il essayait de réguler sa respiration. Il se dégoûtait
lui-même
davoir des fantasmes aussi horribles et vicieux.
Cependant, cela venait
à chaque fois quil fermait les yeux, il eut peur
que cela finît par
influer sur son comportement devant le Docteur Weir en
pleine journée. Il
rejeta les draps par terre et mit les pieds au sol, le
contact froid du
dallage avec sa peau lui fit énormément de bien. Il détendit
ses
épaules et se leva dans un bond tout en jetant un coup dil
au réveil
numérique installé sur son chevet : 2 :45 AM. Il passa
une main moite
dans ses cheveux, les ébouriffa et se dirigea vers la
salle de bain.
Il était appuyé sur le lavabo regardant plus précisément
à
lintérieur de ce dernier. Il avait passé cinq
minutes dans cette
position à décider de ce quil allait faire
des
thérapies existaient
bien, mais il était plutôt le genre dhomme à
conseiller de consulter
plutôt que de consulter. Une idée le frappa alors de
plein fouet,
tellement fort quelle arriva dans le dos et il
releva brusquement la
tête pour voir son reflet dans la glace. Il recula de
surprise, le reflet
lui renvoyait lElizabeth de ses rêves, où plutôt
de ses cauchemars.
Cette Elizabeth avec de sublimes cheveux longs et bruns
qui cascadaient en
boucles sur ses épaules. Une peau parfaite et blanches,
des yeux
émeraudes hors de prix
le seule défaut de ce
portrait quon aurait pu
juger de sublime était la mine anxieuse quelle
prenait, ses sourcils
étaient levés, ses lèvres se fondaient dans un rictus
de terreur et ses
beaux yeux suppliaient :
« Je ne serai plus
jamais seule ! Promets-le ! »
John recula de nouveau en secouant la tête, il rêvait
éveillé
maintenant. Il fit une mine perplexe et observait plus en
détails le
portrait, Elizabeth tendit une main vers lui en suppliant
:
« Promets-le ! »
Lair vibra, un son sourd secoua la pièce, Sheppard
recula de nouveau
mais pas de sa propre volonté. Effrayé il se précipita
hors de la salle
de bain et finit la nuit recroquevillé dans son lit,
hanté par le
fantôme dune Weir déchirée par la souffrance.
*
John venait de saluer Teyla, elle partit en direction des
appartements et
lui reprit sa contemplation. Il regardait discrètement
Elizabeth sourire
gentiment au Major Lorne qui lui faisait un rapport en ce
qui concernait sa
dernière mission. Elle paraissait sereine et en
confiance devant le jeune
militaire qui finit par la saluer et sortir oubliant de
donner les respects
à son supérieur qui poireautait derrière la porte.
Weir se remit sur son
portable, prenant une mine plus sérieuse, soucieuse de
bien réussir.
Sheppard compta jusquà trois, frappa dans ses
mains et entra en
sexclamant :
« Bonjour Elizabeth ! Bien dormie ? »
« Ah John ! Mais pourquoi cette question ? Il est trois
heures de
laprès-midi ! »
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, elle plissa
rapidement les
yeux et chuchota :
« Je ne vous ai pas vraiment vu aujourdhui ! »
« Jétais
» commença Sheppard.
« Même pas aperçu en fait ! » le coupa Weir en écartant
ses bras
dincompréhension.
« Elizabteh ! Je veux arrêter les missions interplanétaires
pendant un
temps. » se lança John.
« Pardon ? » sécria Lizzie.
« Je ne veux plus aller en mission ,du moins pendant un
temps, vous
comprenez ? »
Il savança mal à laise et sassit sur
le bureau de la diplomate.
Cette dernière baissa le regard vers le sol pour réfléchir,
mais John y
vit le même regard que dans son cauchemar. Weir releva
brusquement la
tête, de la même façon que lorsque que lhomme sétait
approché et
trancha :
« Bien, mais jaimerai connaître les raisons de
votre motivation. »
« Cest vous ! » sexclama inconsciemment
John, regrettant tout de
suite après ses paroles.
« Vous êtes allé voir Carson ? Ou la psychologue ? »
enchaîna
Elizabeth faisait semblant de ne pas avoir remarquer la
précédente
réplique.
« Vous avez besoin dun soutien sur Atlantis, je
suis le militaire le
plus haut gradé, beaucoup de mes hommes restent sur la
cité et cela ne
doit pas être facile pour vous de les gérer. »
Elizabeth se leva et commença à secouer la tête, ny
croyant pas. Elle
mit une main sur sa poitrine, Sheppard voulut savancer
mais elle
larrêta dans son élan en mettant son autre main
en avant. Elle se
pinça la lèvre et sortit presque en courrant du bureau.
John fut soufflé
mais se mit à la poursuivre, prit dune fièvre
soudain.
Elle était juste devant lui, en train de courir comme
une petite fille
dépravée, il sentait son parfum
.oh que oui, il le
sentait. Le décors
changea complètement, il faisait nuit et John
poursuivait Elizabeth dans
un des quartiers de la ville de New York. Cétait
quelle courrait
vite la petite
mais il finirait par la rattraper
parce quil arrivait
toujours à lattraper. Et quand, il lattrapera,
plus jamais cette
fois-ci, elle ne lui désobéira. Elle continuait sa
course folle, ses
talons battant le pavé froid, son souffle sélevant
dans lair
sa
peau blanche luisant dans les rayons de lune. Sheppard se
passa la langue
sur la lèvre inférieur et accéléra le rythme. Il
voulut gémir de
plaisir en voyant sa proie glisser à cause dune
flaque deau, boueuse
et à demi-gelée. Dans sa pauvre précipitation, elle navait
fait
quaggraver son cas, tournant dans une ruelle quil
connaissait pour
être une impasse. Il sarrêta de courir et commença
à marcher, sûr
de lui, enivré par les parfums et les bruits de
nocturnes. Il sengagea
dans la ruelle où il apercevait la silhouette élancée
de Weir
sagripper à un mur, tout ce quil lui restait
pour essayer de
séchapper.
Il sourit et sarrêta un moment, observa sa proie
dans la plus grande
détresse. Elle était réfugiée dans une ombre trouble
mais son cur
battait tellement fort quil résonnait aux oreilles
de John comme un
tambour. Il se mit à avancer de nouveau, jouant à un
jeu dangereux avec
la lumière de la lune, effrayant ainsi Elizabeth qui le
voyait une seconde
et le distinguait seulement lautre. Il fut
rapidement arrivé près
delle ce quil regrettait malheureusement. Il
aurait aimé que cette
sensations durât plus longtemps. Mais il y avait autre
chose qui durerait
plus longtemps. Weir riva son regard émeraude dans le
sien, il répondit
à ce dernier acte de courage par un rictus de désir.
Ses oreilles se
délectèrent quand elle se mit à hurler à la vue de ce
sourire malsain.
Elle se débattrait à coup sûr, il tendit sa main et du
bout de ses
doigts et effleura la naissance de ses seins. Elle
chuchota, glacée
deffroi :
« John ! Arrêtez !
John
je vous en prie..»
Ce fut un dur réveil pour Sheppard. Il ferma les yeux et
les réouvrit
brusquement, sa main était sur la poitrine de Weir, son
autre bras
empêchait toute fuite à la diplomate qui se retrouvait
coincée entre lui
et le mur. Elle était livide et suffocante. John regarda
autour de lui et
remarqua quils étaient dans les quartiers dElizabeth.
Il enleva
doucement sa main du buste de la diplomate et recula dun
pas. Pour
Elizabeth, ce fut une bouffée dair qui emplit ses
poumons et elle
laissa libre court à une respiration régulière.
Sheppard, quant à lui,
ne savait plus où se mettre
il aurait voulu se
gifler et crut bien
quElizabeth allait le faire mais elle rasa le mur
pour séloigner de
lui tout en disant :
« Ce nest pas possible
. Vous mavez
coursé jusquici
.à
peine je me suis retournée que jai pas eu le temps
de comprendre ce qui
marrivait
. »
« Elizabeth
.je suis vraiment navré, ces derniers
temps je
»
« Vous avez prononcé des phrases qui me sont tellement
familières
comment les connaissez-vous ? »
John crut quil allait devenir fou, il frappa dans lair
avec son poing
et se calma en fermant les yeux :
« Depuis une semaine, je rêve que lon vous viole
votre
fantôme
hante mes nuits, me suppliant de ne pas vous laissez
seule
»
« Jignore comment vous pouvez
.. » trembla
Weir.
« Il sappelait John comme moi nest-ce pas ?
Il me ressemblait
énormément
» lâcha le militaire, pris dune
transe.
Elizabeth glissa le long du mur en secouant la tête, le
regard dans le
vide, les cheveux collés sur son visage à cause de la
sueur. Elle glissa
lentement au sol dans une sorte de râle :
"Partez....partez....s'il vous plaît..."
Sheppard s'avança vers Weir et s'accroupit près d'elle
:
"Non, je ne peux pas vous laisser...."
« John
ne me poussez pas à bout
si vous ne
partez pas alors je le
ferai... » murmura Elizabeth, détournant la tête, et
essayant de
décoller une mèche plaquée sur sa joue. Elle se releva
alors, en
sagrippant au mur comme si sa vie en dépendait.
Elle le touchait de la
même façon quelle touchait le mur de simpasse
dans son rêve.
Sheppard sut quen restant, il la faisait souffrir,
il soupira, la
regarda de manière déterminée et sortit de la pièce.
Il ne vit pas
quelle finit par seffondrer de nouveau,
fondant en larmes.
FIN
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